Le procès d’un homme décrit comme un collectionneur cleptomane s’ouvre aujourd’hui à Dijon, auteur présumé d’un des plus importants vols de bouteilles de vin jamais recensés avec 500.000 euros de préjudice.
Ce n’est pas un présumé voleur en col blanc, mais plutôt en bleu de travail qui se retrouve aujourd’hui devant le tribunal. En février dernier, un homme de 56 ans a été interpellé et placé sous contrôle judiciaire suite à un vol assez banal. Il a été pris sur le fait, trahi par une caméra de surveillance en train de dérober quatre bouteilles de vin directement dans l’entrepôt de son employeur, une maison de vins de Bourgogne.
Suite à une plainte de son employeur, la police procède à une perquisition à son domicile et trouve une collection formidable : 7.000 bouteilles de vins disséminées dans plusieurs caves, y compris chez sa mère. L’employeur de l’accusé finit par retrouver ses bouteilles et la police prend alors la mesure de l’affaire, lorsqu’elle s’aperçoit que les autres bouteilles du quinquagénaire proviennent de ses anciens employeurs. Il aurait ainsi volé au compte-goutte des bouteilles pendant une quinzaine d’années pour se constituer une collection.
Le montant des bouteilles est estimé à 500.000 euros, soit 71 euros la bouteille de vin en moyenne. Les enquêteurs ont notamment retrouvé des bouteilles d’AOC Vosne-Romanée. C’est l’un des vols de bouteilles de vin les plus importants jamais rapportés, à égalité avec le vol en 2019 du domicile d’un courtier Bordelais, où avait disparu des caisses de Petrus et Château Mouton Rothschild.
Plusieurs personnes décrivent l’inculpé comme un homme « au train de vie modeste, à l’existence sans relief », à la fois cleptomane et collectionneur. Interrogé, l’homme affirme n’avoir jamais revendu ni même bu les bouteilles, mais qu’il aimait s’asseoir dans ses caves pour les contempler.